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Sur l'apparition des os dans le corps

Élaborer un spectacle, c’est toujours tenter de résoudre une énigme insoluble, chaque réponse ouvrant souvent sur une multitude d’autres questions dans un jeu de fractales qu’on engendre en cascades.

Sur l’apparition des os dans le corps

embrasse parfaitement cette recherche de sens qui nous anime, à travers deux personnages qui cherchent à nommer l’insondable, à toucher ce qui les dépasse par l’intime, par leur corps, par leur sensibilité particulière au monde.

Une rupture, une fuite, un ex comme une réminiscence du passé
qui vient gratter à la porte. Si la fable
est simple, le rapport des personnages
au monde est complexe. Leur monde intérieur est une énigme à raccorder
au monde extérieur, à l’Histoire et au domaine du vivant en général. À travers cette œuvre, Création Dans la Chambre affirme avec encore plus de conviction le travail dramaturgique que la compagnie poursuit depuis dix ans, c’est-à-dire que la compréhension a plusieurs facettes dans l’appréciation d’une œuvre. Si le théâtre est le miroir du monde, il doit l’être aussi

dans ses secrets, ses zones obscures, dans son éternel mystère. Et tenter de répondre au mystère, c’est ouvrir la porte à ce qu’il y a de plus profond encore.

À travers cette quête de sens dévastatrice, une question fondamentale jaillit : que reste-t-il de nos émotions? Sans contour ni limites, les émotions sont difficilement observables, quantifiables. Elles demeurent des énigmes dans le monde matériel. Pourtant ce sont elles qui font advenir le monde réel. Ce sont les émotions qui font advenir l’histoire. Comment est-ce que ce dénominateur commun de l’expérience humaine,
peu importe la culture, peut être aussi peu compris, balisé, analysé? 5 000
ans d’histoire et nous ne parvenons toujours pas à définir le réel de l’expérience humaine; entre émotion
et incompréhension, nous naviguons encore et toujours à vue. Nous invitons
le spectateur à se frotter à ce paradoxe parce que nous vivons tous et toutes dans ce paysage informe qu’on essaie de déterminer tant bien que mal avec des sextants émotifs tronqués.

«À partir des pratiques intimes d’une famille, une dramaturgie s’installe et, de la quotidienneté, naît un raisonnement créatif. Cette pièce nous confronte à l’ambivalence que le phénomène de la transmission culturelle et familiale suppose. Comment assumer l’archivage de l’histoire québécoise portée par les prédécesseurs tout en se créant de nouvelles valeurs propres ?

Histoire populaire et sensationnelle est la preuve que les sujets les plus sensibles peuvent être violentés et appropriés par l’art vivant. Une farce brillamment menée qui n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat !»

Mazrou trendsetter - Mario Bacci

Images : Robin Pineda Gould

Texte : Gabriel Plante

Mise en scène : Félix-Antoine Boutin

Interprétation : Christian Bégin, Philippe Boutin, Sébastien David, Jacques L’Heureux, Gabriel Plante

Conception lumière : Julie Basse

 

Scénographie et co-conception costumes : Odile Gamache

 

Co-conception costumes : Léonie Blanchet

 

Direction de production : Émilie Martel

 

Direction technique : Mickaël Tétrault-Ménard

 

Composition : Christophe Lamarche-Ledoux

 

Assistance à la mise en scène et régie : Emily Vallée-Knight

Crédit photo : Maxim Paré-Fortin

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